Dyslexie : la piste génétique
31 oct. Un an après la découverte d'un premier gène de la dyslexie, des équipes américaine et européenne annoncent l'identification de deux autres gènes du même type. Jeffrey Gruen et ses collègues de l'Université de Yale (Etats-Unis) ont comparé des marqueurs ADN spécifiques chez 153 familles de dyslexiques. Grâce à une approche statistique présentée dans les Comptes-rendus de l'Académie des sciences américaine (PNAS), ils ont montré qu'un grand nombre de cas de ce trouble de l'apprentissage est lié à un gène du chromosome 6 nommé DCDC2. Exprimé dans les centres de la lecture du cerveau, celui-ci semble réguler la migration des neurones. Le second gène, Robo1, a été mis au jour grâce aux travaux de chercheurs suédois, finlandais et allemands, parus dans PLoS Genetics. Il participe quant à lui au développement des connexions axonales entre les deux hémisphères cérébraux. Selon certains experts, une douzaine de gènes en tout pourraient être impliqués dans la dyslexie. Leur identification constitue une étape essentielle pour améliorer le diagnostic de ceux qui en soufrent et la compréhension des processus moléculaires de ce désordre particulièrement complexe.